Dark Side of Oxford
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 Destination darkness feat. Charles

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Siobhan Roy


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#MessageSujet: Destination darkness feat. Charles   Destination darkness feat. Charles Empty17.08.23 22:57



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« Prends ton temps.»

Trois mots. Presque bien trop légers pour cette situation qui était si loin de l’être. Dans l’habitacle de la vieille guimbarde la fumée du cigare dansait en d’étranges arabesques, dévoilant au détour d’une volute l’arrête d’une pommette ou d’un nez, l’ovale ou le carré d’une mâchoire. Derrière le volant, un homme impassible. Seul le tapotement de ses doigts sur le volant le différenciait encore d’une statue. A ses côtés, habillé en civil lui aussi, son coéquipier avait depuis un moment délaissé la scène devant eux pour mieux se concentrer sur cette arme qu’il vérifiait pour la énième fois depuis que le grand chef et la gamine les avait rejoints.

« Je …»


Elle hésitait, on l’aurait été à moins. Pendant une seconde l’homme avais cessé ses vérifications pour venir chercher dans le reflet que lui offrait le rétroviseur intérieur, ces micros expressions qui en diraient toujours plus que ne le pouvait la môme. Quand elle était arrivée au poste ce matin, le teint livide et le regard terrifié, il était le seul gradé présent. C’était donc à lui que le chef avait confié cette affaire qui le touchait de près. Pas comme s’il avait fallu un dessin au flic la présence du rejeton du commissaire en disant déjà bien assez. La manière dont il usait de son corps pourtant pas bien épais pour protéger l’ombre à ses côtés. Les difficultés évidentes qu’il avait eu en entendant ce qui n’était pourtant que le début d’une plainte qui ne fut jamais enregistrée nulle part. Parfois la justice se trouve bien loin des tribunaux. Dans la rue. Là où le dégueulasse et l’immonde engendrent la lie de l’humanité. Et ni Hoffman ni son coéquipier n’y voyaient d’inconvénients.

« Non… Non, ce n’est pas…»


Encore une fois les regards des trois hommes avaient convergé vers ce petit bout de miroir où ils s’étaient trouvés. Pas besoin d’échanger le moindre mot. Ils avaient obtenu ce qu’ils étaient venus chercher : une réponse. La petite ombre venait clairement de la leur donner.

« C’est bien. C’est très bien Siobhan.»

Un baiser qu’il eut envie de déposer à son front mais qu’il retint sachant que ce genre d’attitudes était la dernière chose dont l’amie de son fils avait besoin en ces moments où les jours devaient lui paraître encore plus cauchemardesques que ces nuits trop pâles. Charles ne lui avait pour ainsi dire rien confié. Depuis l’instant où, en pleine nuit et la voix trop sourde pour que le flic ne s’en inquiète pas, son l’avait appelé pour lui demander son aide c’était à peine si l’enseignant avait daigné desserrer les mâchoires. Pas besoin en réalité. Ses silences étaient bien plus éloquents. Edgar avait saisi son smartphone dans la poche intérieure de son pardessus et rédigé un concis message à l’intention de son enfant : ils ramenaient la gosse chez lui. Manière pour le moins laconique de dire à sa progéniture de les rejoindre. La petite avait besoin d’un environnement sûr et, surtout, neutre.

« Vous voilà enfin !»

Des mots dits dans un anglais parfait mais avec la France à leurs notes, prononcés par celle qui sortait de la maison pour mieux venir accueillir leur invitée. Si elle était inquiète alors elle eut la bienveillance de n’en rien montrer tandis que saisissant de sa main libre celle de Siobhan elle l’entraînait dans un tour du propriétaire.

« J’espère que tu aimes les animaux ? Notre chatte vient d’avoir une portée; voyant l’étincelle d’intérêt venir éclairer l’océan jusque là si sombre des yeux de la gamine Virginie avait proposé; Si tu veux nous pourrions aller les voir avant de préparer le dessert de ce soir ?
— Je veux bien, merci beaucoup.
»

La femme avait souri puis avait rassuré son époux d’un regard : cela irait. Peut-être pas bien. Ou alors pas avant très longtemps. Mais elle s’en remettrait.

Sur la terrasse, leur bière en main, Edgar et ses hommes avaient attendu que les femmes soient assez loin pour laisser leurs langues se délier.

« Elle a menti. En affirmant ne pas les reconnaître.
— Tu connais une seule victime qui ne ment pas dans ces circonstances ? avait tempéré Hoffman dans un haussement d’épaules La gamine était morte de peur.
— Vous pensez que ce sont vraiment eux les coupables ?»

Un silence des plus éloquent alors que dans l’allée les gravillons crépitaient sous les pneus de la voiture de son fils. Déjà la portière claquait et le pas hâtif du jeune homme annonçait son arrivée imminente.

« Vous savez quoi faire. Je dois être sur.»

Les hommes avaient compris et avaient fini leur boisson avant que de prendre congés n’oubliant pas de saluer chaleureusement le fils du boss quand ils arrivèrent à sa hauteur. Hoffman et lui avaient le même âge, avaient fréquenté les mêmes écoles. Et même s’ils se voyaient moins leur amitié n’en était pas moins sincère. L’officier aurait aimé se convaincre que ce n’était que par amour de la justice qu’il s’était laissé convaincre de prendre part à cette vendetta personnelle. Mais la vérité c’était que la fille l’avait touché. Et que la manière dont Charles la regardait… Hoffman aurait aimé que si la même chose arrivait à sa femme quelqu’un veuille aussi la venger.

« Charlie ! Tu es là !»


La jeune femme ayant aussi entendu le moteur de la voiture se précipitait une boule de poils noire entre ses mains. Et pour la première fois depuis l’horreur, elle lui avait souri.

« On peut le garder ? S’il te plait ?
entendant Virginie l’appeler pour l’aider à la cuisine elle avait confié le chaton à Charles et s’était enfuie vers la maison Au fait ! Je l’ai appelé Link ! Ca te plaît ?»

Puis elle était revenue vers lui et avait déposé un baiser à sa joue.

« Merci. De bien vouloir être là même si moi je ne le suis pas vraiment. Ou pas tout le temps. Ou pas totalement. Merci Charlie.»


Un baiser esquimau, un autre pour le chaton et même un sourire à Edgar. Puis elle était allée aider pour la tarte aux abricots.

« J’aime bien cette gamine»

Edgar était allé se servir un whisky et d’un geste avait invité son fils à en faire autant.

« Je pense que tu viens de devenir le papa d’un petit Link ? »

Un rire presque léger avant que son regard et l’ensemble des traits de son visage ne se durcissent.

« Si je te disais que nous avons l’identité des monstres qui lui ont fait ça… Que ferais-tu ?»

Parfois une bonne question ne peut recevoir aucune bonne réponse.

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#MessageSujet: Re: Destination darkness feat. Charles   Destination darkness feat. Charles Empty19.08.23 15:54



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Charles tournait en rond. Est-ce qu’il était inquiet pour Siobhan ? Bien évidemment. Même s’il savait que la jeune femme ne risquait rien auprès de son père. Il aurait préféré être présent même si cela n’aurait probablement pas été la meilleure idée. Il se serait probablement emporté ou aurait agi de manière imprudente et sanguine. Il aurait voulu pouvoir faire plus que simplement l’accompagner et écouter tout ce que la jeune femme avait traversé. Il ne s’était même pas rendu compte de l’aspect protecteur de sa façon de se tenir entre les policiers et la jeune femme. Ces policiers qui pourtant le connaissaient depuis longtemps. Mais cela avait été compliqué de rester là, sans rien dire, à essayer de ne rien montrer. Il n’avait pas voulu troubler son récit alors il était resté à moitié devant elle, prêt à la prendre dans ses bras si nécessaire. Et Siobhan avait tenu bon, elle était allée au bout de son récit. Charles était fier d’elle. Il ne pouvait qu’imaginer la difficulté.

Il n’avait pas vraiment apprécié d’être laissé de côté pour cette … comment devait-il dire ? Cette expédition ? Il faisait confiance à son père. Mais cela ne l’empêchait pas de s’inquiéter et de se sentir comme un lion en cage. Son imagination était un peu trop fertile pour être laissée ainsi en roue libre.


Quand il avait reçu le message concis de son père, l’informant qu’il ramenait Siobhan chez lui. On ne pouvait pas dire que c’était la manière dont il aurait voulu que la première rencontre entre ses parents et la jeune femme se passe, mais il comprenait aussi ce que son père faisait. Le père et le fils n’arpentaient pas les mêmes voies, mais ils se comprenaient à bien des niveaux. Charles savait aussi que sa mère ferait de son mieux pour mettre la jeune femme à l’aise. Et si quelqu’un pouvait réussir cela, ce serait bien évidemment Virginie. Il n’avait que pris le temps de choisir une bonne bouteille de vin, pressentant qu’ils resteraient au moins pour le repas. Et il s’était mis en route. Ne s’arrêtant qu’en faisant crisser les graviers de l’allée, seul témoin de sa colère. La portière qu’il claqua avant de se diriger vers l’entrée du domicile.

Les deux hommes de son père étaient sur le départ, mais ils prirent la peine de le saluer chaleureusement. Il échangea un regard avec Hoffman avant de les remercier tous les deux. En un sens, il se réjouissait que son ami fasse partie des hommes sûrs de son père. Ils s’étaient un peu éloignés avec le temps mais leur amitié était toujours là. Toujours aussi forte. Leurs places auraient été inversée… Il n’aurait pas hésité une seconde, pour un ami. Un vrai.

Et puis, Siobhan l’avait rejoint. Il avait découvert un petit chaton entre ses mains et un sourire à ses lèvres auquel il répondu avec tout autant de douceur.

« J’espère que je ne suis pas trop en retard. »

Il avait regardé la jeune femme et le chaton.

« Pourquoi pas ? J’ai toujours aimé les chats. »

Link. Il aimait déjà le nom et le sourire que l’animal avait fait naître sur le visage de la jeune femme. Et elle était venue déposer un baiser sur sa joue. Il aurait voulu la retenir mais il l’avait laissé mener la danse à sa guise.

« J’aime quand tu m’appelles Charlie. Et je te l’ai dit. Je serais toujours à tes côtés si c’est ce que tu désires. Je suis là. »

Un baiser esquimau et elle avait filé vers la cuisine. Charles s’était tourné vers son père tout en grattouillant doucement le chaton. Il avait complètement oublié la bouteille qu’il avait apportée. Entendre son père dire qu’il appréciait Siobhan lui tira un sourire. Il était rassuré de le savoir.

« J’imagine que ça signifie que tu es grand-père ? »

L’idée l’amusa. Et il vit aussi le visage de son père devenir dur. Charles n’avait pas besoin de savoir ce que son père allait dire. Il le devinait. Il avait posé le chaton le temps de se servir un verre dont il avait pris une grande gorgée avant de fixer son père avec un air probablement tout aussi dur.

« Quoi que vous ayez prévu de faire, je veux en être. »

C’était aussi simple que cela. Il connaissait au moins en partie les méthodes de son père. Il ne voulait pas être mis de côté.

« J’imagine que nos deux amis en uniformes sont allés s’assurer de certaines choses ? »

Il avait jeté un coup d’oeil vers la cuisine où sa mère et la jeune femme avaient disparu.

« Du moment que Siobhan est en sécurité. »

Il n’avait aucune peur à passer de l’autre côté de la ligne. Pas le moins du monde.

« Je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour la protéger. »

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#MessageSujet: Re: Destination darkness feat. Charles   Destination darkness feat. Charles Empty19.08.23 22:20



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Par la fenêtre de sa cuisine, celle qui ouvrait sur son plan de lavandes, Virginie pouvait les voir. Le père et le fils, debout côte à côte sur la terrasse et en train de bavarder leur verre ancré à leur paume. Rien de plus qu’une scène ordinaire  dans une famille en apparences toute aussi ordinaire. Mais la femme avait depuis longtemps fait son deuil de ces mensonges mis en images que tout un chacun se bâtit. Plus ou moins volontairement. Pour de plus ou moins légitimes raisons. Et elle les avait vus, ces petits détails qui lui hurlaient ce que les hommes de sa vie ne lui diraient pas.

Il y avait d’abord le retour au nid de son fils parti pourtant depuis un moment. Sur la table où ils s’assiéraient bientôt tous trônait la bouteille que Charles avait pris soin d’amener. Par politesse, évidemment. Pour tenter de maintenir l’illusion d’une banalité rassurante, assurément. Pas pour eux mais pour elle. La frêle jeune femme à ses côtés et qui, avec application et presque trop de sérieux, s’affairait à trancher les nectarines maintenant qu’elle en avait fini avec les abricots. Avant qu’elle ne sorte de la voiture de son mari Virginie avait tenté de se représenter cet être dont tout ce qu’elle savait était ces bribes d’informations qu’Edgar avait bien voulu lui partager depuis cette seconde où, en pleine nuit, la sonnerie de leur fixe était venue briser le silence. Et bien plus encore.

« J’ai fini !
avait murmuré dans un souffle celle qui, sans encore oser relever la tête vers son hôtesse, souriait devant la tarte Puis-je faire autre chose pour me rendre utile ?»

Le ton était doux. Ou, plutôt, il l’aurait sûrement été s’il n’avait été écorché ici et là par la dissonance des quelques notes qui se brisaient sur ces peurs que la jeune femme taisait mais que son aînée voyait luire à ses prunelles. Virginie était femme de flic. Et pas du plus protocolaire qui soit. Alors l’horreur elle l’avait vue entrer dans son foyer, croupir sous son toit par le biais de ces dossiers qui hantaient tant son époux qu’il finissait toujours par les ramener. Pour mieux les étudier. Au début ils se disputaient. Si fort que leur fils, encore enfant à l’époque, en avait plus d’une fois craint de devenir un fils de divorcés. Mais Edgar et elle s’aimaient. Et c’est au nom de cet amour que chacun consentait, de temps à autres, à faire des consensus. Ainsi les ténèbres étaient elles venues se ficher dans le coeur de la mère qui en avaient pleuré, à chaque fois. Par en cauchemarder, souvent. Mais aucune affaire ne l’avait bouleversée comme celle de Siobhan Roy.

« Je voulais vous dire…

— Oui ? »

Les deux femmes s’étaient faites face seulement séparément par l’îlot central et en son centre la tarte que Virginie nappait de crème amandine. Un sourire qu’elle offrit en encouragement et la main qui se levait pour permettre à l’index de pointer vers le frigidaire

« Tu peux me prendre le basilic s’il te plaît ?»

La petite ombre s’était exécutée. Une ombre, c’est comme ça que son époux la lui avait décrite quand, après tant d’heures que les aiguilles avaient accompli près d’une révolution entière. Et pour l’une des très rares fois depuis leur rencontre bien des décennies plus tôt, Virginie avait vu son époux s’écrouler sur son épaule. Et pleurer. A sanglots chauds qui avaient mouillé la fibre du chemisier de la française. Il pleurait sur ce qu’avait subi cette gamine qu’il décrivait comme une enveloppe corporelle dont ses agresseurs n’avaient daigné laissé que les ombres. Mais Edgar avait vu trop de victimes brisées par leurs bourreaux pour encore s’en émouvoir. Et aussi terrifiant que cela soit Siobhan s’en sortait bien comparé à des centaines d’autres.

« Tenez.

— Merci.
— Je…
mais les mots ne sortaient pas, se refusaient à celle qui s’en énervait s’agitant quelque peu jusqu’à ce que la main de la mère de Charles ne se pose sur la sienne Pardon mais je… Je ne sais même pas comment m’adresser à vous ? »

L’intéressée avait souri, sans moquerie. Puis elle avait pris l’herbe et l’avait ciselée pour en saupoudrer le dessert.

« Virginia, si tu veux bien ? Je ne me suis jamais faite à Mrs Kingsley.
— Sissy. Mes amis…»


Le visage de la jeune femme qui s’était fermé d’un coup et  pendant un instant son interlocutrice craignit de la voir se refermer. Mais la protégée de Charles l’avait une nouvelle fois surprise en se recentrant, sans doute sur sa respiration avant que d’en revenir à la maîtresse de la maison.

« Je sais que votre fils m’en voudrait. Mais je voulais vous le dire : je ne lui ferais jamais de mal. Jamais.

— Je n’en doute pas. Mon fils a bien des défauts, et pas des moindres, mais il possède un excellent jugement.
— Vu la rapidité avec laquelle votre enfant s’est précipité dans ce squad où même les hommes de votre mari se rendent à reculons j’avoue avoir quelques doutes.»  


La femme avait été mettre la tarte au frais, l’été était chaud. Puis elle était venue se placer derrière leur invitée et avait doucement murmuré

« Mon fils ne nous avait jamais demandé d’aide. Pas même quand ses erreurs l’avaient mené devant un juge ou quand ses amours mal placées l’avaient fait tomber amoureux de plaisirs qui auraient pu lui être mortels.»

Puis Virginie s’était éloignée pour leur servir deux verres.

« Cette nuit là, il nous a téléphoné. Pour nous demander notre aide.»

Son verre qu’elle tendait à la petite ombre.

« Pour vous.»

Siobhan avait semblé perdue. Quelques secondes pendant lesquelles les mots bourdonnèrent à ses tympans et les émotions frappèrent à son coeur. Puis le sourire était né, s’esquissant aux commissures, s’épanouissant au coeur des  lèvres.

« Pour Charles j’ai fait ce dont je me pensais incapable : j’ai accepté son aide.»


Son regard qui se relevait au moment même où celui de l’enseignant se tournait dans sa direction. En son sein le coeur de Siobhan avait bondi. C’était douloureux. C’était agaçant. La vie se résumait réellement à un battement de coeur.

« Et si tu demandais à Charles de finir la visite pendant qu’Edgar et moi allons mettre le couvert ? avait suggéré celle qui s’approchait de la fenêtre pour mieux héler sa progéniture Charles ! Vous restez dormir j’espère ?!»

Manière polie de dire qu’elle ne leur laissait en réalité pas le choix. Et de leur laisser comment ils désiraient s’organiser pour le couchage. Au bas des escaliers Siobhan s’était accroupie pour venir caresser Link qui avait sauté des bras de son papa pour mieux rejoindre ceux de sa maman humaine.

« Tes parents sont adorables, vraiment.»


Des mots qu’elle lui offrait alors qu’elle venait à sa rencontre. Leur enfant félin entre eux elle avait inspiré un grand coup puis de l’auriculaire de sa main libre elle avait crocheté celui de son ange.

« Ne le fais pas. S’il te plait.»


Cette envie de la venger qu’elle lisait au bleu de ses yeux chaque fois qu’il la regardait. Cette envie de les massacrer comme ils l’avaient détruite.

« Ne les laisse pas te faire ce qu’ils m’ont fait. Sinon ils auront vraiment gagné. »


Un secret murmuré au creux de son oreille

« Ne nous fais pas ça.»


Puis elle s’était enfuie dans les étages  

«  Alors, tu viens ! Je veux voir ta chambre d’enfant !
sa tête qui réapparaissait par-dessus la rambarde Je peux dormir à droite ! T’es prévenu !»

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#MessageSujet: Re: Destination darkness feat. Charles   Destination darkness feat. Charles Empty20.08.23 21:10



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Charles savait qu’il était sur le point de prendre l’une des pires décisions qui soit. Mais pour Siobhan… Oui, il serait capable de commettre l’irréparable. Et Edgar devait s’en douter. Après tout, il connaissait suffisamment son fils et il savait aussi ce dont il était capable. Charles avait eu quelques ennuis déjà, de ceux qu’un père policier estimé et ayant un nom comme le sien pouvait faire disparaître, quand bien même il n’avait jamais demandé d’aide. Mais ce qui se présentait n’était pas vraiment de ce même ressort. Edgar savait que Charles en serait capable. Mais le supporterait-il ? Charles était parfois trop sanguin, trop impulsif et ça lui avait joué des tours. Pourtant Edgar ne tenta même pas de le dissuader, cela n’aurait fait que pousser Charles à s’obstiner plus. Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas vu cette rage glacée au regard de son fils. Même sa mère n’aurait pu le ramener à la raison. Edgar s’en doutait : il n’y aurait qu’une personne qui pourrait le faire changer d’avis, mais le ferait-elle ? Cette petite ombre pourrait-elle apaiser les tempêtes de son fils ? Oh, il aurait pu parier sur le résultat.

Charles s’était brièvement tourné vers l’intérieur de la maison, croisant le regard de Siobhan. Il lui fit un petit sourire. La discussion entre le père et le fils avait été interrompue par l’appel de Virginie. Et aucun des deux hommes n’aurait voulu la contredire ou la faire attendre. Une invitation à rester qui n’en était pas vraiment une.

« Avec plaisir, oui, si on ne vous dérange pas. »

Il savait que sa mère ne manquerait pas de réagir. Mais il savait que ce soir, il ne dormirait pas chez lui. Il espérait surtout que cela ne dérangerait pas Siobhan et qu’elle ne se sentirait pas prise au piège. Il s’était rapproché de la maison et Link avait décidé de le précéder.

« Je crois que notre chat a une préférence. »

Leur chat. Si cela pouvait être aussi simple que ça.

« Je crois qu’ils t’ont déjà adoptée. »

Il avait dit cela en souriant. Il était heureux que cela se passe aussi bien, malgré les circonstances. Il ne s’était pas attendu à ce qu’elle avait dit ensuite, après avoir noué leurs auriculaires.

« Je ne supporte pas de les savoir en liberté... »

Il s’était accroché à son doigt, hésitant à la prendre dans ses bras, de peur de lui faire mal ou peur. Avant qu’il n’ait pu rajouter quoi que ce soit, elle s’était enfuie vers les étages.

« Oh vraiment ? »

Il s’était élancé à sa suite pour la rattraper. Il était monté pour la rejoindre et il avait saisi sa main avec douceur.

« Si tu veux découvrir mon antre d’enfant… De toute façon, je suis presque certain que ma mère va ressortir les albums photos si on reste dans les parages. Je ne suis clairement pas prêt pour cela. »

Il avait laissé échappé un rire avant de l’emmener vers sa chambre. Elle n’avait pas vraiment changé depuis son départ. Des livres, sagement organisés, littérature sur une étagère, science de l’autre. Quelques trophées et posters, tout aussi impeccablement rangés. Charles avait souri.

« C’était un peu moins bien rangé la dernière fois que j’ai vécu ici. »

Il avait souri une nouvelle fois avant d’aller ouvrir la penderie. Là aussi, des vestiges de son enfance. Les pulls à capuches de sa période rebelle qu’il n’avait porté que pour faire grincer des dents à son père.

« Tu as de la chance, je dors toujours sur le côté gauche du lit. »

Il s’était retourné vers Siobhan.

« Enfin. Si tu le désires. Sinon, je te laisse la chambre et je dormirais dans le salon. Je ne veux pas que tu te sentes forcée parce qu’on est chez mes parents. »

Il avait refermé les portes du placard.

« Si c’est ce que tu désires, je laisserai mon père et ses hommes faire ce qu’ils ont à faire. Je ne veux pas qu’ils gagnent. Mais je veux qu’ils paient. »

Il avait laissé échapper un soupir avant d’aller s’asseoir sur le lit.

« Comment tu te sens ? Je ne t’ai même pas posé la question alors que c’est le plus important. »

Charles essayait de ne pas trop imaginer de choses, sinon, sa résolution ne tiendrait pas et il serait tenter d’aller exercer sa vendetta, brisant ainsi sa parole. Et il ne voulait pas en arriver là. Non, il ne voulait pas trahir sa promesse envers Siobhan.

« Et du coup, tu penses quoi ? De mes parents. De ma chambre d’enfant ? C’est conforme à ce que tu imaginais ? »

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#MessageSujet: Re: Destination darkness feat. Charles   Destination darkness feat. Charles Empty23.08.23 11:54



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Au ciel un oiseau au ramage clair était passé, les saluant d'une pirouette gracile puis s'en poursuivant son chemin vers des horizons, meilleurs peut-être. Dans le jardin montaient les odeurs de ces plants aromatiques que Virginie avait insisté pour avoir il y avait quelques années. Lui, se souvenait d'en avoir roulé des yeux et soupiré : pour quoi faire ? Il trouvait cela ridicule mais n'en avait pas moins aidé une épouse qu'il aimait avec toute la tendresse dont son coeur taillé à même le granit était encore capable. Dans un monde où plus rien ne l'étonnait ni ne l'atteignait la mère de Charles était seule détentrice de son ultime étincelle d'humanité. Et l'intraitable chef de la police avait souri en voyant les deux femmes régler son sort au basilic. Edgar adorait ces herbes qui relevaient chacun de leurs plats et lui faisaient redécouvrir les saveurs. Virginie avait eu raison. Le bonheur tient souvent dans ces détails si minuscules qu'ils en paraissent ridicules mais qui, à la fin, demeurent quand tout le reste passe.

« Laisse-toi pour une fois le temps. Celui de la réflexion, évidemment même si je sais que cette question là tu as déjà du te la poser nombre de fois depuis le soir où tu nous as appelés.»

Et jamais l'homme n'oublierait ce mélange étrange d'émotions qui hantait la voix de son enfant quand il lui avait demandé s'il pouvait passer le voir au poste. Pour cette amie qui allait mal. Des mots choisis avec la lenteur et la prudence de celui qui ne voulait pas blesser. Qui que soit cette amie elle était donc près de lui. Et elle lui importait bien assez pour lui faire déranger ses parents en pleine nuit et, plus éloquent encore, pour lui faire museler cette colère qu'Edgar avait deviné grouiller sous la peau de son fils. La situation était donc plus grave que les mots ne le laissaient supposer. Et si l'homme s'était cru blasé et préparé à tout il se rendit compte de son erreur au moment où il sentit la roche en son coeur se fendiller en les voyant. Elle, évidemment. Mais lui. Son fils. Son enfant. La vie qu'il avait contribué à faire naître et qui perpétuerait la sienne une fois son heure venue. Charles était un homme sanguin et complexe mais il n'était certes pas de ceux à laisser ses émotions le submerger. Le père et le fils se ressemblaient. Pourtant, lors de cette audition dont nul n'entendrait jamais parler, il avait vu la carapace de son enfant littéralement exploser, dévoilant une fragilité déstabilisante et une fureur effrayante. Les larmes retenues et qui éclairaient de leur tristesse le bleu si limpide de ses yeux. L'orage qui s'y était levé au fur et à mesure que la gamine mettait des mots sur son calvaire.

« Laisse-vous le temps de guérir.»

Son regard qui était revenu vers cette cuisine où, sans réelle surprise, sa femme invitait le couple à rester dormir. Le couple. L'homme s'étonna de la facilité déconcertante avec laquelle ce mot lui était venu lui qui aurait pourtant pu parier que Virginie et lui pouvaient faire une croix sur des flambées de Noël entourés de leurs petits enfants. Il ne s'était jamais imaginé son fils en couple. Et aux vues des circonstances cela lui semblait presque ubuesque mais pourtant...

« C'est faux. Ce que l'on dit. Le couple survit à un mensonge.»

Une gorgée avalée et son regard qui s'ancrait à la silhouette fragile de son invitée.

« Si cela était arrivé à ta mère je sais qu'elle m'aurait fait promettre de ne rien faire d'inconsidéré. Et parce que je l'aime je lui aurais promis tout ce qu'elle aurait voulu.»

Le verre de Charles qu'il remplissait de nouveau.

« Mais si la chance m'avait ensuite été donnée de châtier ses agresseurs alors, crois-moi, je n'aurais pas hésité une seule seconde avant que de le faire.»

Un sourire et son bras qu'il passait autour des épaules de son enfant comme pour mieux lui glisser à l'oreille

« La colère ronge plus que le mensonge. Alors laisse-toi le temps et le moment venu, quoique tu décides ou non de faire, sache que je serai là pour toi. Pour vous deux.»

Un clin d'oeil pour alléger un peu des choses décidément trop sérieuses.

« Et une dernière chose : évite à l'avenir de prendre ton vieux père pour un con fini. Une simple amie hein ?!»

Heureusement pour le jeune homme l'intervention de Siobhan lui avait évité d'essuyer des questions qui n'auraient jamais été qu'embarras et rouge aux joues. Alors qu'elle avait couru pour grimper les escaliers les mots prononcés par Charles résonnaient encore et encore sous son crâne. Et quand elle était arrivée sur le palier son coeur tambourinait si fort qu'elle eut pu jurer en entendre les échos à ses tympans.

« Mais je n'attends que cela figure-toi ! Voir les photos du mini Charles au milieu de ses jouets ! S'il le faut je suis même prête à faire la vaisselle à chaque repas pendant un mois pour convaincre ta mère de me les montrer !»


Son rire qui éclatait dans l'air alors que l'ayant rejointe il lui ouvrait la porte vers l'antre de ses souvenirs. Et elle en avait souri lorsque, à tous petits pas, elle était entrée dans cette pièce où elle ne savait où poser son regard en premier tant elle était impatiente de tout découvrir. Les posters lui tirèrent un sourire tant ils auraient pu être les siens.

« A la maison ma chambre était tapissée de posters. J'avais passé des weekends entiers à choisir les images pour mon collage. Et j'en avais passé bien plus encore à enduire ces murs de mes trouvailles. J'étais tellement fière du résultat !
son visage qui s'était assombri alors qu'elle s'approchait de l'un des posters Mais un soir notre père est rentré. Il avait été licencié. Une fois encore. Compression de personnel. Encore une fois. Et il avait bu. Comme toujours. la confession qui se suspendait un instant et son corps qui se figeait comme prisonnier de souvenirs douloureux C'était pas sa faute. L'alcool et la tristesse ça ne fait jamais bon ménage.»

Siobhan n'avait plus jamais repeint sa chambre par la suite. A quoi bon ? Ses yeux qui se mirent à étinceler alors qu'elle apercevait un livre de chimie. Elle avait le même et elle se souvint avoir adoré le lire. Certains aiment à lire des romans de capes et d'épées elle aimait comprendre les choses. Celles dont les gens se foutaient généralement. Fermant les yeux, souriant elle avait récité d'une seule traite -et sans la moindre erreur- le tableau de Mendeleïev. Arrivée au bout elle avait rouvert les yeux et éclaté de rire

« Je vieillis. Avant j'étais plus rapide.»


Mais elle était redevenue sérieuse devant la question de Charles. Reposant le livre, venant rejoindre Link déjà confortablement installé sur le lit elle avait effleuré un faux pli au drap.

« Je me sens si bien, ici et dans ta famille que cela me fait autant de bien que de mal ou peur.»


Un sourire gêné et ses chaussures qu'elle ôtait avant de s'installer plus encore, ramenant ses genoux à sa poitrine.

« Mal parce que ce n'est pas très agréable de s'apercevoir que l'on est mieux entourée par des étrangers que par son propre sang.»


Ses yeux qui venaient chercher ceux de son hôte pour mieux s'y ancrer et tenter d'y trouver une réponse à sa question qu'elle ne sut pas poser de manière directe.

« Peur parce que je ne veux pas m'attacher à un faux possible, à un hypothétique... tu vois ? Je ne demande rien. Je ne veux rien attendre non plus mais c'est dur.»


Le rose qui monte à ses joues alors qu'elle prenait la main de l'enseignant dans la sienne une seconde. Et la serrait.

« Je ne suis pas romantique. Je déteste même l'idée de l'être et les rom com me donnent la nausée. Je ne crois pas non plus à ces conneries d'amour toujours. Et les merlans frits je les mets dans mon assiette pas dans mon lit. Mais...»


Un baiser déposé aux lèvres de l'homme. Si vite que même un souffle eut pu sembler plus réel.

« Mais si je devais un jour réinventer cette émotion là alors c'est avec toi que je voudrais le faire. Je sais pas quand ni même comment. Mais si tu veux et si tu sais m'attendre alors ça pourrait être chouette.»


Le rose à ses joues et sa main qu'elle lâchait avant de grommeler

« PS : si jamais tu t'avises de répondre à ma précédente tirade je t'en fous une et je me tire ! Et j'emmène notre fils.»


Un clin d'oeil avant qu'elle ne se laisse aller à se coucher sur le lit et ne l'invite d'une main ouverte à prendre place à ses côtés

« Merci.
un rire Et ne réponds pas de rien ou je te mords !»

Puis le calme et même plusieurs de ces minutes qu'ils passèrent en silence et sans que cela fut gênant

« Je dois retourner à l'hôpital la semaine prochaine pour un contrôle de routine. Tu veux bien m'accompagner s'il te plaît ? Et ensuite... Ensuite je ne veux plus jamais en parler. De ce qui m'est arrivé. D'accord ? »


Puis, timidement elle était venue se glisser contre lui. Pour s'apaiser aux battements de son coeur. Pour mieux réapprendre la confiance. Surtout ça.
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#MessageSujet: Re: Destination darkness feat. Charles   Destination darkness feat. Charles Empty23.08.23 22:12



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Charles avait annoncé à son père qu’il comptait les aider. Ce n’était sans doute pas la décision la plus sage qu’il ait prise, mais il s’en moquait à ce moment là, tant c’était la colère  qui le faisait tenir. Jamais il n’avait autant été en colère. Ce qu’il avait entendu… Edgar avait lu en lui – cela ne devait pas être compliqué vu son état et encore moins pour un œil aussi aiguisé que celui de son père.

« Nous n’avons pas vraiment tant de temps devant nous. »

C’était même tout l’inverse.Et oui, il n’avait pas cessé d’y penser. Encore et encore et encore. Parfois jusqu’à des heures avancées de la nuit. Il restait allongé, immobile, à ressasser les paroles de Siobhan, son sang bouillonnant dans ses veines. Son sang bouillonnait encore juste à y penser. Il avait essayé de ne pas perdre patience, il savait que son père parlait sagement, mais il ne voulait, il ne pouvait pas laisser couler. Guérir… Laisser sa colère retomber. Mais Siobhan… S’il avait pu prendre sur lui sa douleur, ses blessures, n’importe quoi pour la soulager. Il avait arqué les sourcils.

« Je ne pourrais jamais rompre une promesse que je lui aurais fait. »

A d’autre, oui, il aurait pu, il l’aurait fait sans sourciller. Mais Siobhan ? Ne serait-ce que vues les circonstances. Non, si elle découvrait un jour la vérité, ce serait pire que tout.

« Tu l’aurais fait, au risque de la perdre ? »

Charles ne se faisait pas d’illusion sur son père, il avait eu plus d’un aperçu de sa véritable nature, dont il avait en partie hérité. Edgar l’avait resservi avant de passer un bras autour de ses épaules.

« Merci. »

Tout dépendrait de Siobhan. IL n’était pas certain que la colère ronge plus que le mensonge, à long terme… Tout ce qui lui importait, c’était de venger Siobhan. Mais était-ce réellement important qu’il le fasse lui même ? Il était encore trop en colère pour pouvoir répondre clairement à cette question. Savoir qu’il avait l’appui et le soutien de son père, en revanche, était primordial, même s’il n’avait jamais vraiment douté de ça. Malgré son indépendance assez farouche, jamais il n’avait tourné le dos aux siens et la réciproque était tout aussi juste : Edgar avait toujours respecté ses choix, même s’ils étaient synonymes des échecs de son fils.

« Eh bien… disons que notre statut n’est pas vraiment clair... »

Charles était parvenu à sourire à son père.

« J’imagine que c’est effectivement un peu plus qu’une simple amie. »

Il avait souri à son tour avant d’être sauvé par l’intervention de Siobhan. Oui, la jeune femme était bien plus qu’une simple amie, il n’aurait pas été prêt à tout si ça n’était que pour une simple amie. Il avait rejoint Siobhan et avait laissé échappé un rire.

« Oh non, c’est hors de question, ces photos resteront dans le placard. »

Il savait que non et en vérité, cela ne le dérangeait pas vraiment,  mais il aimait se prendre à ce jeu.

« Et je doute que ma mère te laisse faire la vaisselle. »

Il l’avait invitée à découvrir sa chambre et l’avait laissé faire le tour de la pièce.

« Certains étaient surtout par esprit de rébellion adolescente... »

Il aurait voulu la prendre dans ses bras pour la réconforter.

« Si tu veux qu’on fasse ce genre de décoration chez nous, alors je suis prêt à aller fouiner pour trouver toutes les affiches qui te plairont. »

Une petite pause.

« Je suis désolé que cela te rappelle de mauvais souvenirs. »

Il la vit se diriger vers les livres de sciences. La chimie, bien évidemment. Il l’avait écoutée réciter le tableau de Mendeleïev en une seule fois, sans erreur ni omission. Il avait applaudi en riant avec elle.

« Mais tu fais mieux que la majorité des gens. Tu n’as pas hésité une seule fois et tu n’as pas fait la moindre erreur »

Sa question suivante avait ramené la  conversation en un terrain bien plus sérieux. Il l’avait écouté en silence. Il aurait voulu la prendre dans ses bras, une nouvelle fois, mais il l’avait laissée parler et se blottir sur le lit. Mais elle avait saisi sa main pour la serrer, même brièvement, et cela lui suffisait. Il aurait voulu lui dire que rien n’était faux, que tout ce qu’il disait était sincère. Mais les mots n’étaient sans doute pas suffisants. Un baiser éthéré qu’elle déposa à ses lèvres. Et sa confession qui tira un sourire à l’homme, adoucissant un peu le brasier qui couvait en lui. Il était venu s’installer à côté d’elle, en veillant à avoir des gestes doux et calmes.

« C’est tentant, mais je vais plutôt dire, c’est la moindre des choses et  je le referais sans hésiter. »

Encore et encore. Ils étaient resté en silence plusieurs minutes. Charles écoutait sa respiration.

« Tout ce que tu voudras. Je viendrais avec toi. Je t’ai promis que je serais à tes côtés et je le serai. »

En reparler ou ne plus jamais l’évoquer, cela lui était égal. Il serait là pour elle. Il ne l’abandonnerait jamais de son plein gré.

« Qu’importe ce qu’il advient, je serai présent à tes côtés. Quoi que tu décides, je te soutiendrais et je t’accompagnerais de mon mieux. »

Même s’il n’était pas d’accord avec sa décision. Il n’avait pas besoin d’être entièrement d’accord avec elle pour être présent. Même dans leurs différents, il voulait être celui vers qui elle se tournerait pour avoir son soutien. Elle était venue se glisser contre lui.

« Est-ce que je peux t’enlacer ? Uniquement si tu le désires. Juste passer mon bras autour de tes épaules. »

Être présent. Physiquement aussi.

« Je suis fier de toi. »

Des mots qu’il ne se refuserait jamais à prononcer.

« Je pense que ma mère va vouloir nous garder quelques jours. On aura tout loisir de retrouver ces photos si tu y tiens. Mais tu risques de ne plus me voir de la même façon. » ajouta-t-il avec un air faussement dramatique.

Il savait que ses parents n’allaient pas les laisser repartir immédiatement, mais quelques jours au calme ne pourraient que leur être bénéfique après tout. A tous les deux. Charles se tut, laissant la jeune femme décidait de ce qu’elle souhaitait faire ou dire. Ou taire.

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#MessageSujet: Re: Destination darkness feat. Charles   Destination darkness feat. Charles Empty04.09.23 11:19



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Entre les deux versions we bras de ses humains la petite boule de poils se baladaient, se frottant ici, ronronnant là. Quand il comprit qu'il n'aurait plus pour l'instant plus une once de leur attention, le désormais dénommé Link avait sauté à bas et s'en allait rejoindre sa fratrie dans le jardin quand il vint à croiser les pieds du maître de maison. Edgar avait laissé sa haute silhouette se plier pour mieux laisser sa main ébouriffer la robe sombre puis l'homme était venu rejoindre son épouse. Un baiser à ses lèvres, un autre à son front et un bras protecteur qu'il passait autour des épaules de Virginie. De l'étage parvenaient les rires d'abord2. Des , les murmures ensuite, de leurs invités.

« Cela fait plaisir d’entendre la vie venir égayer notre maison.
— Egayer ? Te mettrais tu à l’ironie ?
— Edgar Kingsley si c’est ton travail qui déteint tant sur toi que tu en deviens cynique il va falloir songer à prendre ta retraite !»

Le ton était léger et le regard rieur mais l’un comme l’autre savait qu’il y avait un peu de vrai dans cette boutade. Tant d’années passées à côtoyer la lie de l’humanité, à traîner ses godasses dans la fange au point d’en sentir encore le parfum putride à sa peau même après une bonne douche. Tant d’années pendant lesquelles ses yeux en avaient beaucoup trop vu au point que cela se soit imprimé à ses rêves comme à ses rétines. Alors, oui, il arrivait à l’homme de vouloir raccrocher les gants. Mais le flic, lui, refusait de jeter l’éponge. Aujourd’hui encore moins qu’hier.

« J’ai conseillé à Charles de mentir à son amie s’il entendait la venger.
— Amie ? J’aurais pensé que les nouvelles générations auraient réinventé cet euphémisme aussi.
— Moi aussi je parlais de toi en te décrivant comme une amie.
— Et nous savons tous les deux comment cela a fini il me semble ?»

Un autre baiser et le sérieux qui revenait s’inviter à leur conversation. Virginie n’avait pas osé jusque là demander ce qu’il était arrivé à la gamine. Et même maintenant la question s’étranglait dans sa gorge, les rares mots parvenant jusqu’à ses lèvres y mourant. A ses côtés Edgar avait senti, mieux il avait compris les questionnements de sa femme. La serrant un peu plus contre lui il avait soupiré

« Ne me demande pas.
— A ce point là ?
—  Je le crains.»

Le regard de la femme était parti se perdre vers les hauteurs où elle entendait son enfant et sa protégée murmurer paisiblement.

« Promets-moi. Promets-moi de protéger Charles. Quelque soit sa décision veille sur lui.»

Un sourire pour toute réponse. Oui, il veillerait sur leur fils quoiqu’il arrive.

« Il va le faire n’est-ce pas ? Il va la venger ?»

Edgar avait hésité. Il aurait pu dire à sa compagne ce qu’elle voulait entendre. Lui promettre même que, non, leur fils ne ferait jamais pareille folie. Mais Charles l’avait décontenancé plus tôt en lui demandant quelle aurait été sa conduite si les rôles avaient été échangés. Le flic aurait menti. Sans hésiter. L’homme aussi. Mais pas l’époux. Finalement le temps était venu ou c’était au père d’apprendre de son enfant. Peut-être le vrai courage dans un couple était il ailleurs. Entendant les murmures s’étioler pour se faire silence il avait souri. Il fallait de la confiance pour partager la sérénité d’un silence.

« Je ne sais pas. Mais je sais que ce choix là ils le feront ensemble. »

Edgar avait souri : l’idée lui plaisait. Son fils avait beau avoir hérité de lui son côté frondeur et profondément indépendant il était doux de se laisser apprivoiser. Si l’on trouvait la personne capable d’apaiser vos démons sans pour autant étouffer le feu en vous. Peut-être Charles trouverait il cela en Siobhan ? Le téléphone de Virginie qui sonnait.

« Allo ? Bonsoir Terrence ! Comment vas-tu ?»

Deux poignées de secondes plus tard le téléphone atterrissait entre les mains d’Edgar qui s’éloignait sans un mot pour celle qui, comprenant, s’en retournait à sa cuisine.

« C’est gentil de me rappeler Terry. J’ai besoin de ton aide.»

Soit le genre d’aide qu’un flic ne devrait jamais avoir à demander. Mais la morale, les lois, la justice… Rien ne passerait jamais avant son enfant. A ses pieds le petit chat passa, rentrant de son escapade pour s’en aller gravir bravement ces marches qui le ramenèrent à ses humains. Forts sérieux en cet instant où il sauta sur le lit pour les rejoindre. Elle, semblait encore si fragile qu'un simple souffle aurait assurément pu la renverser. Peut-être même était-ce ce qu'elle aurait voulu au fonds. Se faire balloter par le vent, emporter loin de cette maison où elle se sentait si bien que cela lui embrochait âme et coeur en un seul mouvement.

La rébellion des posters de Charles lui rappelait à quel point ni Tamsin ni elle n'avaient eu le temps de faire la leur. Il fallait gérer le quotidien. Les factures que le père peinait à boucler mais qui s'étaient amoncelées dès lors qu'il chuta de sans emploi à malade ne quittant que rarement sa bouteille. Elle avait dessiné du bout de l'ongle les courbes cassées d'une silhouette sur l'une des affiches.

« Je sais que tu as vu Tamsin.»


Son parfum à elle sur ses vêtements à lui. Un sac qu'elle avait récupéré avec quelques affaires et qui ne pouvait venir que de sa jumelle. Alors, oui, elle savait. L'ongle qui remontait et atteignait la courbe de l'oeil.

« Merci. De m'avoir préservée d'une rencontre qui m'aurait...»


Achevée. Mais pourquoi dire un mot qu'elle était sûre qu'il devinerait sans mal. Elle s'était figée devant ses mots. Tous ces mots qui s'écoulaient de sa bouche et qui savaient si bien trouver leur chemin jusqu'à son âme. L'un d'eux qui la fit rougir et fit éclore un délicat sourire sur son visage pourtant toujours éteint.

« Nous ?»


Chez nous. Voila qui lui était très doux. Mais si l'idée faisait bondir son cœur pour le moins enthousiaste elle se fit violence pour ne pas déjà en dire plus. Pour ne pas en dire bien trop.

Chez nous. C'était aussi doux qu'un rêve, non ?

« Ma famille s'est déchiquetée, désagrégée au fil des ans et des bouteilles. Au fond personne n'est coupable. Chacun a fait ce qu'il pouvait.»


Et c'était déjà un miracle que, tous, soient encore à peu près debout. Même sa jumelle avait eu son lot de désillusions et de déboires.

« Elle a choisi l'armée. Pour marcher dans ses pas. Pour faire ses preuves. Pour partir loin et saisir sa chance. Mais elle m'a laissée derrière. Seule avec lui.»


Et là avait commencé une fuite en avant, toujours plus en avant dans les limbes de l'errance. Les factures faisaient alors comme des tours branlantes. Et lorsque les chants aigrelets du téléphone fixe ou de la porte d'entrée résonnaient alors Siobhan se souvenait qu'elle sursautait. Parce qu'il y avait souvent des huissiers ou d'autres créanciers moins recommandables qui venaient sonner.

« Je n'ai jamais été la plus intelligente mais je suis la plus rusée. Et j'ai vite décroché boulot sur boulot, épuisant mes paies sur les dettes de mon père. Je ne regrette pas. C'est mon père et je l'aime. Il m'est toxique mais je l'aime.»


Malgré les humiliations, les vacheries balancées avec hargne quand l'alcool avait dissout la raison et libéré la plus destructrice des rancoeurs. L'homme en voulait au monde entier mais c'était elle qu'il avait fracassée.

« Quand mon père avait trop bu et que je savais que j'allais prendre cher je n'avais pas peur. Parce que je pensais à l'époque que je l'avais mérité. D'une manière ou d'une autre  j'avais du le mériter. Sinon pourquoi cet homme à qui je devais la vie m'aurait il frappée ?»


La question n'avait pas de réponse et les années écoulées avaient permis à la jeune femme de le comprendre et, même, de l'admettre. Mais cette question en amenait une autre qui ne parvînt à franchir la barrière de ses lèvres que lorsqu'ils furent tous les deux allongés sur le lit. Juste après qu'elle ne se soit glissée tout contre Charles quand celui-ci lui avait demandé s'il pouvait la prendre dans ses bras. Elle avait un instant plongé dans l'océan de ses yeux avant de venir se cacher en enfouissant son nez au creux de son épaule

« Est-ce que je l'avais mérité ça aussi ?»


Son souffle qui se suspendit comme s'il eut attendu la réponse de l'enseignant pour se poursuivre. Sur l'étoffe des vêtements du jeune homme les doigts de Siobhan se crispèrent et entre ses bras Charles put la sentir trembler.

« Les laisse pas me retrouver. S'il te plaît... Les laisse jamais me retrouver...»


Puis d'une voix plus ténue encore

« J'aime l'idée d'un nous.»


Nous... Juste un « Je t'aime» trop pudique pour s'énoncer déjà.
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#MessageSujet: Re: Destination darkness feat. Charles   Destination darkness feat. Charles Empty04.09.23 22:45



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C’était étrange de trouver la scène aussi apaisante, même si elle avait quelque chose de mélancolique aussi. S’il avait fermé les yeux, il était presque certain qu’il aurait pu se croire redevenu adolescent. Mais à l’époque il n’avait jamais ramené de flirt à la maison, parce qu’être le fils du commissaire, c’était parfois plus gênant qu’autre chose. Là, avec Siobhan, cela lui paraissait pourtant naturel. Il observait la jeune femme du coin de l’oeil.

« Je suis désolé de l’avoir fait dans ton dos, mais ça me paraissait être la meilleure solution. »

Il n’allait pas mentir et dire autre chose. Pourtant, elle l’en remercia, sans terminer sa phrase. Mais elle n’en avait pas besoin, il aurait pu la terminer sans y réfléchir. Mais il resta silencieux.

« Même si j’adore te voir m’emprunter des habits, j’ai pensé que tu aimerais mieux avoir quelques affaires à toi. »

Il plaisanta sur la décoration, mais sa proposition était sincère. Si elle voulait décorer l’appartement pour s’y sentir chez elle, il l’aiderait sans la moindre hésitation. Il la vit sourire un peu au « nous ».

« Je suis désolé pour ta famille. »

Charles ne pouvait sans doute pas comprendre réellement ce qu’elle avait traversé. Sa famille à lui avait survécu aux tempêtes rencontrées au fil du temps et des années de service de son père dans la police. Il avait été plutôt épargné c’est vrai – plutôt chanceux de ce côté là. Mais il y avait quand même des tempêtes dans leur famille, comme dans toutes sans doute. Il s’était contenté d’écouter Siobhan se confier à lui.

« Ce n’était pas ton rôle... » souffla-t-il doucement.

Les enfants ne devraient jamais avoir à payer les pots cassés pour leur parents. Croire que c’était la réalité était la pire des illusions. Le monde réel était bien moins idéal. Bien moins sûr et assurément beaucoup plus cruel. Il s’était mordu les lèvres un instant. Il sentait la colère monter sans parvenir à réellement la réprimer.

« C’est faux. Tu ne le méritais pas. Rien n’aurait pu justifier ce comportement. »

Il l’avait doucement enlacée quand elle était venue se lover contre lui, d’un bras léger passé autour de ce corps qui semblait si frêle.

« Non. »

Une légère crispation à sa mâchoire alors qu’il tentait de conserver son calme.

« Tu ne méritais rien de tout cela. Strictement rien. »

Il la serra contre lui, ne sachant pas vraiment comment la réconforter sans exploser.

« Personne ne mérite ce genre de choses. »

Il aurait voulu dire tant et plus que ces simples mots. Il aurait voulu tant de choses.

« Ils ne t’approcheront plus jamais. »

Il savait que son père s’en chargerait. Peut-être même avec l’aide de Hoffman. Ou peut-être avec celle de Terrence. Il connaissait autant son père que son cousin. A vrai dire, il n’éprouvait rien de particulier à cette idée. A part peut-être une espèce de soulagement un peu dégueulasse à l’idée que son père ou son cousin soient délibérément prêt à faire ce genre de choses.

« J’aime cette idée aussi. Cette promesse. »

Il avait caressé ses cheveux avec douceur.

« Et je te promet que je ne laisserais rien t’arriver. »

Il était prêt à le faire lui-même. Mais il répugnait  à laisser Siobhan seule – même s’il n’y avait probablement pas d’endroit plus sûr pour elle en ce moment même que la maison du commissaire.

« Je crois aussi que notre enfant à fourrure aimerait avoir plus d’attention. »

Charles s’amusait déjà de ce chat qui semblait avoir choisi Siobhan. Il en était heureux, il était certain que la petite boule de poils serait l’invitée bienvenue à cette histoire. Il n’était clairement pas de ceux qui pensaient les chats noirs comme de mauvais présages.

« Il faut que je te le demande : qu’est-ce que tu veux que nous fassions contre ces types ? »

Il avait pris une profonde inspiration.

« Mon père m’a conseillé de te mentir si je venais à prendre une certaine décision. Je refuse de le faire. Te mentir. Mais je ne peux donc pas te cacher que les pensées qui me traversent l’esprit ne sont pas… recommandables. »

Un rictus plus qu’un sourire s’était accroché à ses lèvres.

« Même si ce n’est pas moi, crois-moi, ces types ne nuiront plus à qui que ce soit. »

Il savait aussi que ce qui se passerait serait sans doute long, douloureux et salissant. Est-ce qu’il serait prêt à faire cela ? Il n’en doutait pas une seconde. Ce ne serait pas la première fois qu’il ferait quelque chose de répréhensible ni sans doute la dernière. Mais peut-être bien que ce serait la première fois qu’il ferait quelque chose de mal pour quelqu’un d’autre. Et à cet instant, la moralité de ses actes comme ses pensées ne lui importait que trop peu.

« Ce nous est présentement la chose la plus importante qui soit à mes yeux. »

Un peu d’elle, un peu de lui, pour créer quelque chose de nouveau, de plus fort que leurs existences séparées. Ça en valait la peine, non ?

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